Quelles relations les institutions et le marché de l’art européens entretiennent avec l’art des femmes, avec l’art féministe plus spécifiquement ? L’adjectif pose un premier problème : celui d’être accepté par tous. Si le Royaume-Uni et l’Allemagne sont pionniers dans l’avancement et le développement constant des théories féministe et des Gender Studies dans leur ensemble, on observe en France non seulement un retard, mais aussi un désintérêt flagrant. Alors que dans de nombreuses universités américaines et européennes, les Gender Studies bénéficient de départements de recherches et d’enseignement, ils peinent à se faire entendre dans l’hexagone. Nous savons que le mouvement féministe a connu un essor prodigieux de l’autre côté de l’Atlantique, l’art qui en découle de Judy Chicago à Barbara Kruger en passant par Cindy Sherman, Kara Walker et Jenny Holzer. Si l’on pense à des artistes comme Ghada Amer, Marlene Dumas, Mona Hatoum ou encore Shirin Neshat, nous constatons que les artistes diasporiques affichent une radicalité et un engagement sans faille. Sur le vieux continent, nous connaissons les figures historiques comme Valie Export, Chantal Akerman, Paula Rego, Rosemarie Trockel ; la génération intermédiaire avec Jenny Saville, Sonia Boyce, Tracey Emin et la nouvelle scène féministe qui accueille aujourd’hui les œuvres de Joana Vasconcelos, Zoulikha Bouabdellah ou Ninar Esber. Qu’en est-il de la scène française ?
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Voir aussi : http://www.slickartfair.com/paris/fr