[EXPOSITION] HOPE WILL NEVER BE SILENT – Chiachio & Giannone & Family /// Transpalette, Bourges

Le 17 novembre 2018, Chiachio & Giannone participent à la marche des fiertés à Buenos Aires. Ils réalisent un immense drapeau formé de tissus aux couleurs de l’arc-en-ciel qui incarnent les singularités au sein d’une famille plurielle : LGBTQIA+. Avec la mosaïque textile, le drapeau est un des formats inhérents au projet Celebrating Diversities (« célébrer les diversités ») présenté une première fois au CCK (Centro Cultural Kirchner) à Buenos Aires sous le commissariat de Gabriela Urtiaga. Le second chapitre du projet s’est tenu au MOLAA (Museum of Latin American Art) à Los Angeles. Pendant plusieurs semaines les deux artistes se sont installés dans les salles de l’exposition pour réaliser de nouvelles œuvres et des workshops, mais aussi récolter des témoignages et échanger avec les visiteur.ses. Le troisième chapitre du projet itinérant se tient cette année au Transpalette – Centre d’art contemporain de Bourges. Chiachio & Giannone présentent les différentes œuvres réalisées entre l’Argentine et la Californie. Ils s’installent pendant plus de deux mois au Transpalette pour renouveler l’expérience de la résidence in situ, et prendre le temps de poursuivre l’écriture d’un récit à la fois intime et politique. Comme un prolongement de leurs recherches pluriculturelles, ils rassemblent les mémoires LGBTQIA+ latino américaines, nord américaines et aujourd’hui européennes.

Le troisième chapitre de cette œuvre in progress est intitulé HOPE WILL NEVER BE SILENT (« l’espoir ne se taira jamais »). Le titre de l’exposition est emprunté à Harvey Milk (1930-1978), célèbre homme politique et militant pour les droits homosexuels à San Francisco. Ce dernier est devenu une icône au sein d’une famille qui s’est construite dans la violence. Une famille politique dont le mouvement est agi par la liberté de chacun.e à disposer de son corps et des mêmes droits pour toustes. C’est dans cet esprit de famille que les deux artistes ont souhaité s’entourer des vivant.es et des mort.es. En accord avec l’esprit du projet, nous avons en effet souhaité élargir la définition de l’exposition monographique pour visibiliser des représentations de masculinités situées. Les œuvres des artistes argentins dialoguent ainsi avec des quilts réalisés lors d’ateliers collectifs initiés par les Sœurs de la Perpétuelle Indulgence. Dans la continuité du NAMES Project Memorial AIDS Quilt, des volontaires cousent des panneaux en hommage aux personnes décédées du VIH. Les fils et les fibres colorés visibilisent les noms et les signes se rapportant à leurs histoires. L’exposition abrite également une sélection d’œuvres de trois artistes iconiques de l’histoire artistique queer en France : Pierre Molinier (1900-1976), Marcel Bascoulard (1913-1978) et Michel Journiac (1935-1995). Leurs œuvres établissent une généalogie et permettent d’aborder les questions relatives à l’autoreprésentation et au travestissement en tant que pratique politique. La famille s’étend à une génération d’artistes plus jeunes : Abel Techer (né en 1992, vit et travaille à La Réunion) mène une recherche déterminée par les problématiques de l’autoreprésentation, de l’autofiction et de la performativité des genres. Aux normes déterminantes, Abel Techer préfère le trouble et les alternatives plurielles. Elle abrite enfin, les œuvres de Jordan Roger (né en 1996, vit et travaille entre Bourges et Paris) par lesquelles il explore l’esthétique kitsch et baroque de la culture gay. Entre les paillettes, les robes et les gâteaux arc-en-ciel, il raconte son histoire et manifeste une pensée plastique à la fois tendre et transgressive.

L’expérience de Chiachio & Giannone, affiliée à celles des artistes invités, renvoie à une histoire collective qu’ils incarnent et veulent transmettre. Les luttes ont une mémoire que les prescripteurs d’une histoire universelle, s’acharnent à effacer et à silencier. Il est urgent de convoquer les archives des luttes activistes LGBTIQIA+, féministes et décoloniales pour transformer le récit d’une histoire trop largement amputée et invisibilisée. LOUD & PROUD. Chiachio & Giannone réparent et complètent l’histoire d’une grande famille qui, par delà la géographie, les langues et les cultures, ne doit plus être réduite à l’indifférence. Plus qu’une exposition HOPE WILL NEVER BE SILENT est un manifeste, celui d’un empowerment joyeux, actif au sein d’un espace activiste, qui exprime avec générosité et amour des fiertés, des résistances pour fabriquer une histoire collective.

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TEXTE D’EXPOSITION (version longue) ///

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En 1985, Cleve Jones, le célèbre activiste LGBTQIA+ américain, fonde le NAMES Project Memorial AIDS Quilt à l’occasion d’une veillée funéraire en mémoire d’Harvey Milk à San Francisco. Au départ, les noms des personnes emportées par le sida sont inscrits sur des cartons collés au mur. Cleve Jones se rappelle : « Debout sous la bruine, regardant les affiches absorbant la pluie et s’échouant sur le trottoir, je me suis dit, on dirait un quilt. Lorsque j’ai dit le mot quilt, je me suis retrouvé inondé de souvenirs de la maison, de la famille, de la chaleur d’un quilt lors d’une nuit froide d’hiver. » A l’anonymat et à la déshumanisation des statistiques, Cleve Jones lance un mouvement collectif consistant à coudre et à nommer pour ne pas oublier. Dès 1987, des quilts (carrés textiles cousus et brodés à la manière de patchworks) sont disposés au sol. Sur chacun des quilts sont brodés les noms des personnes mortes du sida. L’ensemble forme une installation monumentale visant à une prise de conscience politique. Le mémorial collectif rend visible et nomme un deuil de masse. L’action amorcée en 1987 ne s’est jamais arrêtée depuis. Le NAMES Project Memorial AIDS Quilt s’est propagé dans tout le pays pour ne jamais oublier les personnes disparues. Chaque quilt est singulier. Il est composé de fragments de vêtements, de couleurs, de matières liées à une vie, à une histoire rendue exceptionnelle. Assemblés au sol les uns près des autres, les quilts traduisent une mémoire collective, solidaire et joyeuse. C’est dans la continuité du NAMES Project Memorial AIDS Quilt que les artistes argentins Leo Chiachio et Daniel Giannone ont pensé Celebrating Diversities dont le troisième chapitre est aujourd’hui présenté au Transpalette à Bourges.

Un projet itinérant qui trouve son origine lors d’une marche militante. Le 17 novembre 2018, Chiachio & Giannone participent à la marche des fiertés à Buenos Aires. Ils réalisent un immense drapeau formé de tissus et de vêtements aux couleurs de l’arc-en-ciel qui incarnent les singularités au sein d’une famille plurielle : LGBTQIA+. Avec la mosaïque textile, le drapeau est un des formats inhérents au projet itinérant intitulé Celebrating Diversities (« célébrer les diversités ») présenté une première fois au CCK (Centro Cultural Kirchner) à Buenos Aires (Argentine) sous le commissariat de Gabriela Urtiaga. Le second chapitre du projet s’est tenu au MOLAA (Museum of Latin American Art) à Los Angeles. Pendant plusieurs semaines les deux artistes se sont installés dans les salles de l’exposition pour réaliser de nouvelles œuvres et des workshops, mais aussi récolter des témoignages et échanger avec les visiteur.ses. Le troisième chapitre du projet se tient cette année au Transpalette – Centre d’art contemporain de Bourges. Chiachio & Giannone présentent les différentes œuvres réalisées entre l’Argentine et la Californie. Ils s’installent pendant plus de deux mois au Transpalette pour renouveler l’expérience de la résidence in situ, et prendre le temps de poursuivre l’écriture d’un récit à la fois intime et politique. Comme un prolongement de leurs recherches pluri et transculturelles, Chiachio & Giannone rassemblent les mémoires LGBTQIA+ latino américaines, nord américaines et aujourd’hui européennes.

Le troisième chapitre de cette œuvre in progress dans le temps et la géographie est intitulé HOPE WILL NEVER BE SILENT (« l’espoir ne sera jamais silencieux »). Le titre de l’exposition est emprunté à Harvey Milk (1930-1978), célèbre homme politique et militant pour les droits homosexuels à San Francisco. Harvey Milk est devenu une icône au sein d’une famille de choix et de cœur qui s’est construite dans la violence. Une famille politique dont le mouvement est agit par la liberté de chacun.e à disposer de son corps et des mêmes droits que toustes. Une famille en lutte dont les deux artistes argentins rassemblent les archives, les icônes, les actions (passées et actuelles), les noms, les corps, les visages, les mots, les vêtements, les musiques, les langues, les arts, les symboles et les slogans. Une famille à six couleurs qui ne se reconnaît pas dans les normes hétéropatriarcales en tant que régime politique aliénant. Familia a seis colores, c’est ainsi qu’ils ont choisi de nommer une série de mosaïques textiles où, comme à leur habitude, Chiachio & Giannone fabriquent des autoportraits extrêmement référencés. 

C’est dans cet esprit de famille que les deux artistes ont souhaité s’entourer des vivant.es et des mort.es. En accord avec l’esprit du projet, nous avons en effet souhaité élargir la définition de l’exposition monographique pour visibiliser des représentations de masculinités situées. Les œuvres des artistes argentins dialoguent ainsi avec des quilts réalisés lors d’ateliers collectifs initiés par les Sœurs de la Perpétuelle Indulgence. Dans la continuité du NAMES Project Memorial AIDS Quilt, des volontaires cousent des panneaux en hommage aux personnes décédées du sida. Les fils et les fibres colorés visiblisent les noms et les signes se rapportant à leurs expériences intimes, à leurs histoires. L’exposition abrite également une sélection d’œuvres de trois artistes iconiques de l’histoire artistique queer en France : Pierre Molinier (1900-1976), Marcel Bascoulard (1913-1978) et Michel Journiac (1935-1995). Leurs œuvres établissent une généalogie artistique, elles permettent d’aborder les questions relatives à l’autoreprésentation et au travestissement en tant que pratique politique. La famille s’étend à une génération d’artistes plus jeunes : Abel Techer (né en 1992, vit et travaille à La Réunion) mène une recherche déterminée par les problématiques de l’autoreprésentation, de l’autofiction et de la performativité des genres, les œuvres récentes attestent d’une radicalisation de son positionnement vis-à-vis d’un refus d’une binarité étouffante. Aux normes déterminantes et rassurantes, Abel Techer préfère le trouble et les alternatives plurielles. Elle abrite enfin, les œuvres de Jordan Roger (né en 1996, vit et travaille à Bourges) par lesquelles il explore l’esthétique kitsch et baroque de la culture gay. Entre les paillettes, les robes et les gâteaux arc-en-ciel, il raconte son histoire et manifeste une pensée plastique à la fois tendre et transgressive.

Travesti, folle, drag et autres figures – une alliance politique se tisse entre les artistes qui proposent des alternatives à une masculinité hégémonique ou souverraine (Paul. B Preciado) : « un homme, un vrai, est évidemment [blanc, ndla] hétérosexuel, autonome, actif, agressif, compétitif et possiblement violent. »Des masculinités incarnées que les artistes fabriquent, réinventent et revendiquent à l’abri des essentialismes, des constructions sociales générant des rôles spécifiques et des assignations toxiques. La masculinité hégémonique est une construction sociale, un outil de la machine patriarcale, qui entretient les dominations entre les genres. Elle engendre des modèles dominants et des figures reléguées aux marges de ces modèles imposés. Les artistes participent ainsi d’une transformation permanente, d’une reconfiguration des masculinités qui, comme l’écrit Raewyn Connell, ne sont pas des identités figées, mais bien des pratiques de genre. Ils s’inscrivent chacun à leur manière dans les pensées féministes, queer, mais aussi dans une reflexion intersectionnelle liant les questions économiques, culturelles et politiques. 

A propos des pratiques d’oppositions politiques, Paul B. Preciado parle d’une amnésie des luttes. Il écrit : « Il est urgent de rappeler […] que les mots « féminisme », « homosexualité », « transsexualité » ou « genre » n’ont pas étés inventés par des activistes radicaux, mais bien par le discours médical de ces deux derniers siècles. Voici une des caractéristiques des langages qui ont servi à légitimer les pratiques de domination somatopolitique dans la modernité : alors que les langages de la domination antérieurs au XVIIe siècle travaillaient avec un appareil de vérification théologique, les langages modernes de la domination se sont articulés autour d’un appareil de vérification scientifico-technique. Ceci est notre lourde histoire commune, et c’est avec elle qu’il nous faudra refaire du sens. » Chiachio & Giannone repoussent cette amnésie transculturelle des luttes LGBTQIA+. Le slogan féministe des années 1970 dit que « le personnel est politique », l’expérience de Chiachio & Gianonne renvoie alors à une histoire collective qu’ils incarnent, qu’ils revendiquent et qu’ils veulent transmettre. Les drapeaux également présentés dans l’exposition portent les écritures des visiteur.ses qui, par les mots ou les dessins, participent d’une même histoire et d’une œuvre collective. Les luttes ont une mémoire que les dominants, prescripteurs d’une histoire universelle, s’acharnent à effacer et à rendre silencieuse. Il est urgent de convoquer les archives des luttes activistes LGBTIQIA+, féministes, antiracistes et décoloniales pour transformer le récit d’une histoire trop largement amputée et invisibilisée. LOUD & PROUD. En ce sens, les deux artistes réalisent des mosaïques textiles, la technique fait écho à l’art antique, aux mosaïques incrustées durablement sur les sols et les murs des temples et des églises. La mosaïque textile représente les corps, les vulnérabilités, les mouvements et les intimités. Chiachio & Giannone construisent l’histoire d’une grande famille qui, par delà la géographie, les langues et les cultures, ne doit plus être réduite au silence et à l’indifférence. Plus qu’une exposition HOPE WILL NEVER BE SILENT est un manifeste, celui d’un empowerment joyeux, actif au sein d’un espace activiste, qui exprime avec générosité et amour des fiertés, des résistances et l’écriture performée d’une histoire collective.

Julie Crenn


VUES EXPOSITION – Crédits photos / MARGOT MONTIGNY /


PLUS D’INFORMATIONS ///


HOPE WILL NEVER BE SILENT – Chiachio & Giannone & Family

Vernissage le 11 février 2022 – 18H30

19h – Discours suivi d’une lecture Jordan Roger

19h30 – Pot inaugural

A partir de 20h30 – Petite restauration sur place

19h30/22h30 – Set de Frank Lamy Queer As Us – Our Story, une archive en mouvements de nos chansons / BE FABULOUS

+ https://antrepeaux.net/hope-will-never-be-silent/

HORAIRE DES VISITES

Exposition ouverte du 11 février au 24 avril 2022

De 15h à 19h tous les mercredis, jeudis, vendredis, samedis, dimanches.
Sauf jours fériés.

RENDEZ-VOUS :

9 AVRIL – journée de rencontres et de discussions /

Evènement Facebook _ https://www.facebook.com/events/545362780133504

– Visite de l’exposition HOPE WILL NEVER BE SILENT avec Chiachio & Giannone et Julie Crenn.

Frank Lamy [chargé des expositions temporaires au MAC VAL, Vitry-sur-Seine]- Chercher le garçon (2015), retour sur exposition

Marie Canet [historienne de l’art et commissaire d’expositions indépendante] – Pierre Molinier.

Christian-Trésor Djoujum [Étudiant en Design Vêtement à l’ENSAD, Paris.]Masculinité et Virilité – La crise du mythe en Occident et en Afrique.

Delphine Trouche [artiste et militante queer]Le bon queer.

+

Visites commentées à 15h30 : 12 février, 26 février, 12 mars, 26 mars, 9 avril, et 23 avril
Gratuit, sur inscription : transpalette@antrepeaux.net

Visites en famille les derniers dimanches du mois, à 16h30 (les 27 février, 27 mars, et 24 avril)
Gratuit, sur inscription : transpalette@antrepeaux.net

Atelier le mercredi 16 février de 15h30 à 17h30.
Gratuit, sur inscription : transpalette@antrepeaux.net

CONTACT :

Mail : transpalette@antrepeaux.net
Tel : +33 (0)2 36 24 80 52
Instagram : https://www.instagram.com/transpalette_centredart/

ADRESSE :

Centre d’art Transpalette, Antre Peaux, 24,26 route de la Chapelle,
18000 Bourges

Accessible aux Personnes à mobilité réduite



PRESSE ///

Beaux-arts Magazine _ https://www.beauxarts.com/expos/chiachio-giannone-duo-virtuose-de-lart-textile-queer/

Mediapart _ https://blogs.mediapart.fr/guillaume-lasserre/blog/250422/chiachio-giannone-genealogie-queer?fbclid=IwAR27Mu1ipfINGy3u3TLhcxNKG_o_4FVCKzZaBi4cIGEr4BwJdjX9D5tqK-Y

LUPITA _ https://revistalupita.art/expo/hope-will-never-be-silent-chiachio-giannone-family/?fbclid=IwAR1LHDSOCzx9ZdaKdhmIoL2JNC3nKfG9hBUe_0tqUSJBgd1dtALUAtHoHDU


CHIACHIO & GIANNONE / https://www.chiachiogiannone.com/Web/

SCHOOL GALLERY, Paris / https://www.schoolgallery.fr/talents/chiachio-giannone/

GALERIE CHRISTOPHE GAILLARD / https://galeriegaillard.com/

LES SOEURS DE LA PERPETUELLE INDULGENCE / https://www.lessoeurs.org/

ABEL TECHER – MAELLE GALERIE, Romainville / http://www.maellegalerie.com/en/abel-techer-2/

Jordan R̶o̶g̶e̶r̶ / https://jordanrogerbarre.hotglue.me

Un commentaire

  1. ireihercccod

    Chère Julie, L’affiche de l’expo est super belle! Je dois donc revenir à Bourges sans faute en février! Je t’embrasse On se voit dimanche à Bourges. Amitiés, Isabelle

    Isabelle reiher directrice générale director t (0) 2 47 70 23 24 jardin françois 1er 37000 tours cccod.fr facebook twitter

    >

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