ENTRETIEN /// EKO NUGROHO

Afin de poursuivre notre réflexion sur l’actuelle exposition d’Eko Nugroho au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris, nous avons souhaité lui poser quelques questions sur sa pratique et ses influences.

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Julie Crenn / Quand avez-vous commencé à dessiner ?

Eko Nugroho / J’ai commencé lorsque j’étais enfant. J’ai toujours aimé dessiner et fabriquer des images. Cela s’est poursuivi à l’école d’art à l’Indonesian Institute of the Arts.

J.C. / Quelles sont vos influences ?

E.N. / La bande dessinée représente une influence énorme, spécialement la manière dont le texte et l’image sont mis côte à côte pour créer une narration. J’ai aussi beaucoup appris en regardant des films d’animation.

Comme j’ai passé une grande partie de ma vie en Indonésie, il est naturel que je sois influencé par les problématiques sociopolitiques qui forment mon environnement. Les réalités de la vie dans une société contemporaine et les gens que je rencontre affectent la manière dont je vois le monde et les choses que je communique dans mon travail.

J.C. / Pourquoi avez-vous choisi de coudre et de broder ? Quelle est votre relation avec ce medium ?

E.N. / J’ai toujours envisagé la broderie comme une forme de dessin, en utilisant le fil sur le tissu. Le genre de broderie que je réalise est plus utilitaire, identifiée de manière commune avec des badges et des noms (sur des uniformes). Je voulais transformer un objet du quotidien en quelque chose d’extraordinaire et d’inattendu, comme nous ne nous attendons pas normalement à voir de type de formes brodées à grandes échelles, colorées, dépeignant des images autres que des logos, des armoiries ou des noms. J’aime retourner les choses, casser les idées reçues.

Travailler avec ces broderies grands formats me demande aussi d’être le membre d’une équipe composée de brodeurs. J’ai besoin de leur aide et de leurs conseils sur ces travaux, ce qui est faisable et ce qui ne peut pas être fait, ceci est très significatif car c’est l’une des seules choses que je ne peux pas faire seul, contrairement au dessin et à la peinture.

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Texte en collaboration avec la revue Inferno : http://ilinferno.com/2012/01/26/un-entretien-avec-eko-nugroho/.

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