EXPOSITION [Commissariat] /// FURIOSITE /// Galerie Frédéric Lacroix – Paris

furiosité bois gravé

 

FURIOSITE /

Galerie Frédéric Lacroix – Paris

5 Septembre – 24 octobre 2015

——————————————————————————————————————–

Commissariat / Julie Crenn

——————————————————————————————————————–

Giulia Andreani – Raphael Barontini – Marc Brunier Mestas – Marcos Carrasquer – Marion Charlet – Eric Corne – Béatrice Cussol – Olivier Daquin – Damien Deroubaix – Léo Dorfner – Ninar Esber – Vanessa Fanuele – Camille Fischer – Sylvain Gelinotte – Céline Guichard – Rohan Graeffly – Aurélie de Heinzelin – Hippolyte Hentgen – Alexandra Kawiak – Elodie Lesourd – Claude Lévêque – Pascal Lièvre – Sandra Lorenzi – Myriam Mechita – Bérénice Merlet – Maël Nozahic – Tom de Pékin – Marine Penhouet – Eric Pougeau – Arnaud Rochard – Lionel Sabatté – Thomas Salet & Martine Rassineux – Pierre Tectin – Erwan Venn – Adrien Vermont – Jean-Luc Verna – Gretel Weyer – Brigitte Zieger – Jérôme Zonder.

——————————————————————————————————————–

Vue de l'exposition. Crédits photo : Rebecca Fanuele

Vue de l’exposition.
Crédits photo : Rebecca Fanuele

« La magie a souvent été pensée comme l’art de faire devenir vrais les rêves : l’art de réaliser les visions. Mais avant de rendre réelle une vision, nous devons la voir. Nous devons avoir de nouvelles images à l’esprit, nous aventurer dans un paysage transformé, raconter de nouvelles histoires. »

Starhawk. Rêver l’obscur – Femmes, magie et politique (1982).

Depuis l’Antiquité, les sorciers et les sorcières sont littéralement les « diseurs de sorts ». Parce que leurs cultes sont différents et génèrent la peur, leur histoire est frappée de violentes persécutions, de tortures et de chasses. En Occident, les sorciers et les sorcières sont exclus de la société. Pourtant, leurs rites et leurs imageries attestent de liens profonds avec la nature et la condition humaine. Ainsi, les végétaux ont des pouvoirs guérisseurs, les femmes sont des figures puissantes, les esprits ne sont pas uniquement malfaisants, les animaux sont des alliés protecteurs. Parmi les nombreux rituels pratiqués, la constitution d’un cercle magique apparaît comme un moyen intense de lutter contre une douleur, une peur, une injustice, un fantôme. L’exposition est ainsi conçue comme un cercle magique où sont convoqués quarante artistes autour d’un mot et d’un geste : la furiosité et graver. La gravure est envisagée dans une acceptation plurielle et multiforme. Elle permet la reproduction d’un dessin au moyen d’une technique où le corps, la matière et la maîtrise sont mis en jeu. Dans le métal, le bois, la pierre, la poussière ou les paillettes, les artistes tracent les figures et les mots qui incarnent la résistance et l’insolence. Ils tracent pour frapper les esprits, pour secouer la mémoire et l’histoire.

Pour combattre un mal, il faut le nommer et le voir. Émilie Hache (philosophe écoféministe) écrit : « Nommer la peur, nommer ce qui rend chacun-e d’entre nous impuissant-e, puis nommer ce qui rend puissant-e, est un acte de magie et un acte politique pour les uns-es, un acte (uniquement) politique et féministe pour les autres Il reste que s’est inventé là un besoin partagé par toutes de faire prise sur cette chape de plomb. » Pour une résurgence des consciences politiques en art, pour sortir des normes, pour libérer les imaginaires, la furiosité est invoquée. Si d’un point de vue étymologique, la furiosité traduit la rage, la démence, la violence, le délire, la passion, l’enfer, elle est aussi synonyme de réaction, de lutte, de désobéissance, d’impertinence, de transgression et de résilience. Alors, le cercle est un moyen de résistance à la fois personnel et collectif. Il autorise la transformation de soi et du monde par le corps, l’image et le langage. Starhawk (sorcière écoféministe) parle de « créer une vision […] pour changer la conscience et réveiller le pouvoir-du-dedans ». L’art peut agir dans ce sens. L’exposition s’impose comme une réaction à un climat social et politique perturbé. Les artistes empreints de furiosité s’inscrivent dans un mouvement de résistance : contre les dogmes, contre les normes oppressives, contre les censures, contre la standardisation des discours et des formes. Le cercle de furiosités agit, libère et transforme.

Julie Crenn, avril 2015.

Crédits photo / Rebecca Fanuele.

——————————————————————————————————————–

TELECHARGEZ LE COMMUNIQUE DE PRESSE / CP expo Sept 2015- Galerie Frédéric Lacroix, FURIOSITE, Commissariat Julie Crenn

INFORMATIONS /// L’exposition sera temporairement fermée au public du samedi 26 septembre (fermeture à 19h) jusqu’au vendredi 9 octobre (réouverture à 14h).

PLUS D’INFORMATIONS / GALERIE FREDERIC LACROIX

legende

——————————————————————————————————————–

Retours sur l’exposition /

REGARD I B

LE MODALOGUE

POINT CONTEMPORAIN

5 Commentaires

  1. la furiosité peut s’exprimer d’une manière transversale, éparse, démultiplée à l’image de notre
    Contemporanéité tel un maillage, une forme de rhizome en mue, à l’inverse des pratiques habituelles liées me semble-t-il à l’addition de controverses linéaires à cette ligne chronologique et
    Inadaptée au réel du voir… À suivre Jean Claude byandB

    • Il est vrai que cette furiosité peut s’exprimer ainsi et si notre mental au quotidien se situe dans un espace-temps lié à des habitudes  » des images-mots » la lecture quotidienne de ceux-ci s’empilent en vrac, en désordre, et nous montrent les immenses possibles de réflexions nouvelles

  2. Ping : « Furiosité » expo, galerie Frédéric Lacroix, Paris, septembre 2015 | Céline Guichard

  3. Ping : Rentrée : 5 expositions qu’il faut aller voir | Regard|b

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.