À partir de sa thèse consacrée aux pratiques textiles contemporaines (1950 à nos jours), Julie Crenn reviendra sur les questions liées à l’identité (culturelle et sexuelle), à la mémoire et à la transmission. Ces questions sont toutes abordées par un corpus d’artistes qui utilisent le medium textile et/ou une technique textile spécifique. Ainsi, elle questionnera la représentation du corps noir et de l’histoire noir à travers les quilts de Faith Ringgold, Les installations de Yinka Shonibare, les broderies de Billie Zangewa ou encore les tapisseries d’Athi Patra Ruga. La question des savoir-faire dits « féminins » (tricot, broderie, tissage, couture) sera examinée grâce aux analyses des œuvres de Louise Bourgeois, Sheila Hicks, Kimsooja, Ghada Amer, Tracey Emin, Aurélie William Levaux ou encore Chiharu Shiota. La conférence vise à débarrasser les préjugés et les stéréotypes liés aux pratiques textiles, pour en montrer la pertinence plastique et la portée critique.